Sélection d'articles – 2ème quinzaine d'avril

  • Christian V.

Assurer la sécurité de CRISPR

Une réflexion intéressante proposée par les Américains Amy Gutmann, universitaire et théoricienne, et Jonathan Moreno, philosophe spécialisé sur les questions de bioéthique. Évoquant les incertitudes intrinsèquement liées à toute avancée technologique, ils considèrent comme un devoir pour les communautés scientifiques et bioéthiques d'éclairer les politiques par l'élaboration de normes et de procédures visant à réduire les risques, sans toutefois renoncer aux avantages promis par les nouvelles technologies.

L'utilisation de CRISPR est ici largement discutée à travers différents aspects : les bénéfices potentiels en agriculture (variétés plus résistantes, plus riches en nutriments, etc.), mais aussi le débat sur la présence éventuelle d'effets hors cible. Les deux universitaires évoquent également les applications sur l'homme, allant de "l'humain 2.0." aux questions soulevées par l'eugénisme.

Analyser les questions éthiques et politiques posées par l’édition du génome des végétaux

En même temps qu'Amy Gutmann et Jonathan Moreno, le comité d'éthique Inra-Cirad-Ifremer s'est intéressé aux enjeux éthiques et politiques soulevés par l'édition du génome et son utilisation pour l'amélioration des plantes. Ses réflexions s'articulent autour de quatre axes : les risques associés aux nouvelles techniques d'édition du génome ; le statut juridique des organismes et produits dérivés de CRISPR-Cas9 ; la propriété intellectuelle dans le secteur végétal ; la compatibilité entre biotechnologies et agroécologie.

A lire également une analyse de l'avis, mettant en avant l'éthique comme élément fondamental à l'utilisation des NBT : L'éthique, élément fondamental à l'utilisation des NBT.

Tribune d'un agriculteur américain au sujet de CRISPR

Alors que le Département américain d'agriculture a annoncé son intention de ne pas réguler davantage les variétés issues de CRISPR, Daniel Kelly, cultivateur de maïs et de soja dans l'Illinois, salue la décision prise par Sonny Perdue, le Secrétaire . Outre encourager l'innovation, celle-ci représente selon lui de nombreux avantages. Il voit en effet CRISPR comme un moyen de rendre les aliments plus sains en augmentant leur valeur nutritive et en éliminant les allergènes, d'améliorer les capacités des cultures à absorber l'azote et de gérer les ressources en eau de manière plus efficiente.

Suivre l'actualité des NBT sur Twitter

Hébergé par Overblog